Les Ambazoniens se desolidarise de l’appel à la rentrée scolaire 2020/2021

Des polemiques se suscitent vis-a-vis la reprise des écoles dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun bien avant la rentrée scolaire 2020/2021. Après plus de quatre ans de boycott scolaire dans ces régions, où les activités sont paralysées par la quête sanglante de l’indépendance, certains partisans de l’État dissident appelé ‘Ambazonia’ […]

Les Ambazoniens se desolidarise de l’appel à la rentrée scolaire 2020/2021

Des polemiques se suscitent vis-a-vis la reprise des écoles dans les régions agitées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au Cameroun bien avant la rentrée scolaire 2020/2021. Après plus de quatre ans de boycott scolaire dans ces régions, où les activités sont paralysées par la quête sanglante de l’indépendance, certains partisans de l’État dissident appelé ‘Ambazonia’ ne sont pas d’accord sur le fait que les enfants doivent retourner à l’école. La reprise des écoles au Cameroun est prévue pour le 5 octobre 2020.

Dans un communiqué publié le vendredi 25 septembre 2020, des membres de la République Fédérale d’Ambazonie, sur le terrain, affirment qu’ils n’ont pas autorisé la réouverture des écoles.

Ce communiqué de la ‘République Fédérale d’Ambazonie’ contredit une déclaration antérieure soutenant la reprise de l’école. Intitulé: ‘Un communiqué pour la rentrée scolaire 2020/2021’, les auteurs présumés qui se sont appelés les combattants de la restauration du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont appelé à la reprise de l’école en octobre, déclarant que le but de la lutte pour l’indépendance n’est pas de préparer les analphabètes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Les combattants sont allés plus loin pour présenter des termes de 19 points qui doivent être remplis avant que les cours puissent reprendre. L’une des conditions stipulait:

 «Toutes les anciennes écoles publiques DOIVENT changer le nom de leur panneau indiquant l’école primaire / secondaire communautaire X ou Y etc. avant d’ouvrir leurs portes».

D’autres conditions incluent pas d’enseignement de la langue française et de l’histoire de la République du Cameroun, pas de chant de l’hymne national Camerounais ni de hissage du drapeau vert, rouge et jaune.

Un élève de form 5 (Seconde) à Bamenda en attente des résultats du GCE Ordinary level dit:

«L’année dernière, nous avons réussi à assister à des cours serpentant à travers des balles parfois dans des vetements assortis pour atteindre nos écoles. Cela peut encore continuer à Bamenda. C’est parce que nous jouissons d’un minimum de sécurité avec la forte présence militaire. Mais dans d’autres endroits comme Batibo, Bafut, Mbengwi et les villages des autres departements, je ne pense pas que ce sera possible ».

élève de Form Five

Un enseignant affecté au lycée de Menji dans le departement de Lebialem dans la région du Sud-Ouest au Cameroun depuis 2017 n’a jamais repris ses fonctions en raison de l’insécurité. Depuis trois ans, l’enseignant (nom non divulgué pour des raisons de sécurité) réside à Dschang dans la Région Ouest du Cameroun.

Il a déclaré au téléphone à Mimi Mefo Info: «Je ne suis pas le seul fonctionnaire à avoir déserté l’endroit. Même le prefet n’y habite plus. Lorsque les écoles ont été suspendues en mars de cette année à la suite de l’épidémie du coronavirus, je pensais que le gouvernement et les séparatistes concluraient un accord afin que les écoles puissent reprendre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils n’ont rien fait, quelle magie pensez-vous qu’ils peuvent faire maintenant pour que les écoles reprennent? » il questionne avec une frustration et une déception totale.

Entre-temps, des millions de personnes restent déplacées à l’intérieur du pays dans d’autres régions du Cameroun, tandis que certaines sont des réfugiés dans le Nigéria voisin. Alors que le gouvernement Camerounais, les dirigeants et les combattants d’Ambazonie continuent dans le desaccord, émettant des menaces et contre-menaces sur la reprise scolaire dans les régions anglophones du Cameroun, les parents, les enseignants, les étudiants et les élèves vivant dans les régions agitées restent frustrés par l’insuffisance des ressources pour envoyer leurs enfants à étudier dans les régions majoritairement francophones du Cameroun.