Mœurs : Ce que prévoit la loi camerounaise sur la publication de la nudité d’autrui

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, l’on aperçoit une vingtaine d’hommes et de femmes nus, filmés contre leur gré par un gendarme. Ces personnes auraient été surprises dans un appartement meublé au quartier Bonamoussadi dans le 5e arrondissement de la ville de Douala. Avant d’être amenés par les gendarmes, les hommes en […]

Mœurs : Ce que prévoit la loi camerounaise sur la publication de la nudité d’autrui

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, l’on aperçoit une vingtaine d’hommes et de femmes nus, filmés contre leur gré par un gendarme.

Ces personnes auraient été surprises dans un appartement meublé au quartier Bonamoussadi dans le 5e arrondissement de la ville de Douala. Avant d’être amenés par les gendarmes, les hommes en tenue ont pris le soin de les filmer nus, exigeant d’eux de présenter leurs visages.

Ainsi sur la vidéo devenue virale, on voit des hommes et des femmes nus tendant tant bien que mal de cacher leur visage, sous la menace des gendarmes. Ils sont regroupés au centre de la pièce et après avoir terminer l’enregistrement, les gendarmes leur ont intimé l’ordre de se rehabiller. Outre de l’alcool retrouvé dans cet appartement, aucune sorte de stupéfiant n’a été retrouvé. C’est une nouvelle affaire de moeurs qui défraie la chronique ces dernières jours au Cameroun. Pourtant la loi du 21 décembre 2010, relative à la cybersécurité et la cybercriminalité stipule en son Article 74.

  • (1) Est puni d’un emprisonnement de un (01) à deux (02) ans et
    d’une amende de 1.000.000 (un million) à 5.000.000 (cinq millions) F CFA, quiconque, au moyen d’un procédé quelconque porte atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, les données électroniques ayant un caractère privé ou confidentiel.

(2) Sont passibles des peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus les personnes qui, sans droit, interceptent des données personnelles lors de leur transmission d’un système d’information à un autre.

De l’avis de plusieurs, il serait temps que les autorités se penchent en profondeur sur cette question.